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La dernière des cathares de Jean-François Roux

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Il m’a été proposé en Service de Presse le dernier roman de Jean-François Roux, La dernière des Cathares, aux éditions de l’Harmattan. Ce roman, entre thriller et fantastique, me laisse un arrière-goût bizarre dans la lecture, comme si le roman portait des sous-entendus ou des messages cachés que je n’ai pas réussi à comprendre.

Une jeune femme meurt… ou pas

L’histoire commence dans une salle de réveil où une jeune femme, qu’on appellera tout de suite Athénaïs Boisseguin, est en train de nettoyer une quantité importante de sang. On sent tout de suite qu’il y a une dimension religieuse (quelle que soit cette religion d’ailleurs), rapport au pentacle qui est tracé et aux différentes phrases en latin qu’elle prononce.

C’est ensuite Kamal que nous découvrons, venue à l’hôpital assassiner une jeune femme qui s’est déjà pris quelques balles de kalachnikov qui aurait dû la laisser sur le carreau. On apprendra que cet homme est un extrémiste religieux sans que nous ne comprenions réellement pourquoi il s’attaque à cette personne.

Bref, un flou total entoure les (tentatives de) meurtres qui frappent Athénaïs et pour quelle(s) raison(s) le gouvernement français semble impliquer.

Nous voici donc entrainés dans une sorte de course poursuite pour tenter de comprendre qui sont les différents protagonistes de l’histoire et ce qu’ils cherchent à faire ou à prouver…

Qui est Athénaïs ?

C’est la question qui va nous tarauder tout au long des quelques 220 pages de ce roman et surtout, pourquoi. Le roman se lit plutôt bien, et c’est intéressant d’essayer de comprendre les raisons qui font que cette femme survit à beaucoup de choses, à essayer de comprendre ce qui fait que des représentants extrémistes de ce qui semble être la religion monothéiste la plus représentée en Europe essaie de s’en débarrasser et qu’est ce qui justifie que le gouvernement semble plutôt en ligne avec cela.

Tu le sais comme moi, à la messe, les catholiques ne disent plus croire que le Miséricordieux a créé l’univers non seulement visible mais aussi invisible. Tous ont baissé la garde face aux puissances de l’autre monde, tous sauf les musulmans. Nous sommes l’aile marchande du monothéisme. Regarde autour de toi, les femmes se promènent à moitié nues…

Et à la fin, je ressors sans bien comprendre ce qui s’est passé. Mais qu’à cela ne tienne, ce n’est pas la première fois. Alors pour essayer d’en comprendre un peu plus, j’ai cherché si les Cathares ont des légendes particulières, mais je n’ai rien trouvé.

Mais ce n’est pas vraiment sur l’histoire que j’ai tiqué : plutôt sur un certain nombre de composante de l’univers proposé par l’auteur qui me questionne, et ce à plusieurs moments.

La première question est concernant cette façon de présenter notre société future : le latin a été largement retiré des écoles pour permettre le développement de l’apprentissage de l’arabe, l’islam est rentré au gouvernement et est devenu la religion majoritaire. Et des questions aussi autour d’une vision de la femme que je ne sais pas s’il s’agit d’une pensée de l’auteur ou simplement mis là, avec une forme de maladresse car n’apportant rien à l’histoire elle-même.

Bref, je ressors de ma lecture avec un sentiment mitigé, ayant poursuivi pour comprendre la direction que l’histoire prendrait (et j’ai apprécié la dimension Famille Adams) tout en ayant un goût amer à la lecture de certains passages.

Je serai curieux d’avoir d’autres retours…

Editions de l’Harmattan (18 avril 2024) – 220 pages – 20 € – 9782336452135
Couverture :

En 2030, la société de surveillance est à son zénith, mais révèle parfois des choses que l’on aurait préféré ignorer.
Qui est Athénaïs Boisseguin ? Pourquoi l’Élysée se préoccupe-t-il des factures d’électricité de cette femme ? Pourquoi un islamiste radical s’introduit-il dans sa chambre d’hôpital pour tenter de l’achever, avant de, lui-même, se faire étrangler à l’autre bout de Paris ?


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